Pour une contre-révolution religieuse !
« L’idéologie des Droits de l’Homme, le libéralisme,
n’est pas une hérésie ordinaire,
c’est l’hérésie propre, personnelle de Satan..»
– Pie IX –
I. La lutte contre-révolutionnaire contre le libéralisme
Derrière les lois antichrétiennes impies promulguées par des régimes nés des principes de la Révolution – et la République sur ce point est un exemple significatif – se situe le visage d’un ennemi contre lequel l’homme lutte depuis toujours et qui n’est point nouveau. Car la République et son régime, provenant de l’idéologie révolutionnaire de 1789, est une une authentique « contre-religion« , une machine de guerre antichrétienne, une entreprise vouée à la destruction des fondements spirituels de la société comme l’avait fort bien vu Joseph de Maistre (1753-1821).
L’idéologie qui préside à tout ce chaos infâme, issue de l’antique poison talmudiste, est le libéralisme athée véhiculant la doctrine satanique des « droits de l’homme », du triomphe de l’individualisme, de la civilisation des loisirs et du plaisir sans frein, de l’anarchie et de la révolte, du mercantilisme, de la destruction des familles et de la réduction marchande de la vie.
Voilà pourquoi le pape Pie IX a pu dire, que le libéralisme était « l’hérésie de Satan » :
« L’idéologie des Droits de l’Homme, le libéralisme, n’est pas une hérésie ordinaire, c’est l’hérésie propre, personnelle de Satan, puisqu’elle consiste, pour la créature, à usurper à son profit l’indépendance et la souveraineté qui n’appartiennent qu’à Dieu, de toute éternité, et dans l’ordre des temps à Notre Seigneur Jésus-Christ. (…) On voit par là en quoi le libéralisme moderne diffère de tout ce qui l’a précédé en fait de révolte et de péché. C’est le péché lui-même, le dernier terme et le plus haut degré du péché. Le libéralisme appelle “l’homme de péché”, il prépare les voies à l’Antéchrist. “Suivre le courant”, c’est à quoi se résument ces fameuses inventions et ces grandes fiertés du Libéralisme catholique. Le libéralisme “catholique” n’est autre chose, en effet, que l’esprit révolutionnaire cherchant à s’introduire dans l’Eglise elle-même.» (Pie IX, Déclaration du 18 juin 1871, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 223)
II. Forme et caractère de la contre-révolution
Pour Joseph de Maistre,
la Révolution ne peut être combattue
que par la mise en œuvre d’un principe inverse
La particularité de la Révolution, de l’esprit révolutionnaire qui ronge la chrétienté depuis 1789, est d’être une force aveugle, sans tête, sans responsable identifiable ; cette Révolution destructrice de toutes les lois traditionnelles, ayant une haine totale de la religion, est dirigée invisiblement par une énergie secrète dont ses thuriféraires ignorent l’origine, et ne soupçonnent même pas la présence sous le signe des crimes qu’ils commettent.
Cela est si vrai que les acteurs de la Révolution semblent avoir été de simples marionnettes sans réelle influence sur le cours des choses, des pantins suspendus à des fils actionnés par des mains inconnues ; à propos de cet aspect des événements Joseph de Maistre écrit :
« La Révolution française mène les hommes plus que les hommes ne la mènent.(…) Plus on examine les personnages en apparence les plus actifs de la Révolution, et plus on trouve en eux quelque chose de passif et de mécanique. On ne saurait trop le répéter, ce ne sont point les hommes qui mènent la Révolution, c’est la Révolution qui emploie les hommes. On dit fort bien quand on dit qu’elle va toute seule. » (Considérations sur la France, ch. I.)
Joseph de Maistre restera de par son analyse, aux yeux de l’histoire et des générations futures, celui qui, en une phrase, a donné la définition la plus précise, la plus juste, la plus exacte de ce qu’est l’essence profonde de la contre-révolution, de sa perspective et son objet propre :
« Le rétablissement de la monarchie qu’on appelle « contre-révolution », ne sera point une « révolution contraire », mais le « contraire de la révolution ». » (Considération sur la France, ch. X).
Ainsi Joseph de Maistre comprend donc très bien que la Révolution ne peut être authentiquement combattue que par la mise en œuvre d’un principe inverse, d’une négation radicale des bases doctrinales du ferment corrupteur révolutionnaire.
Maistre dit à l’évêque de Raguse en 1815 :
« Si la Révolution est de nature satanique, elle ne peut être véritablement finie, tuée, que par le principe contraire, qu’il faut simplement délier (c’est tout ce que l’homme peut faire) ; ensuite il agira tout seul. » (Lettres et Opuscules inédits du comte Joseph de Maistre, E. Vaton, Paris, 1873).
III. Engagement contre-révolutionnaire
Ainsi donc, il nous faut d’abord et avant tout « rechercher le royaume de Dieu et sa justice » (Matthieu VI, 31-33), en n’hésitant pas à consacrer nos vies à Dieu, en se comportant saintement, loin des illusions de ce monde, en préservant nos enfants et nos familles, en approfondissant la sainte doctrine, en étant fidèles, pieux et inflexibles sur les principes, et pour d’autres, bénéficiaires d’un appel, à entrer dans les ordres, à s’engager dans le sacerdoce car l’Eglise a besoin de milliers de saints prêtres, de religieux et religieuses pour rétablir la foi.
Pour tout cela, effectivement, il importe de « consacrer » nos vies pour la conversion de cette société ténébreuse en témoignant des vérités de l’Evangile.
Mais témoigner, jusqu’au martyr si nécessaire, des vérités de l’Evangile, c’est ne pas se tromper de combat, c’est ne pas s’épuiser et stériliser les énergies en des luttes vaines et périphériques pour favoriser – même si les sensibilités rendent plus proches les discours des candidats de fidélité nationale – l’élection d’un président d’un parti laïc et républicain, dont on sait d’ailleurs qu’il a fort peu de chances d’accéder un jour au pouvoir, et surtout qu’il ne possédera, comme tous les autres, aucune capacité à modifier la situation dramatique dans laquelle nous nous trouvons qui est d’origine spirituelle.
De ce fait l’unique nécessaire aujourd’hui, en notre temps de nihilisme actif, c’est le triomphe des vérité éternelles de l’Evangile et la Gloire de Jésus-Christ !
La seule politique réellement contre-révolutionnaire
IV. L’absolue suprématie du spirituel sur le temporel
L’erreur à ne surtout pas commettre est de juger des possibilité du retour à la Tradition et aux valeurs sacrées de la civilisation chrétienne, en regardant l’état des forces en présence, car à vue humaine, en effet, tout est perdu, tout combat apparaît comme inutile et vain. Mais les vues humaines sont des vues faussées par le piège d’une raison enfermée et aveuglée par l’illusion de la puissance du nombre. Or, dans la perspective spirituelle, le nombre, c’est-à-dire la « quantité », n’a strictement aucune importance.
a) Le nombre est sans importance pour Dieu
N’oublions jamais que « rien de grand n’a de grand commencement », que le nombre est dénué de validité au regard des grands enjeux métahistoriques. C’est la force de l’Esprit qui guide le destin du monde, qui renverse les civilisations ou les rétablit, qui fait surgir des hommes ou des femmes « providentiels » capables de modifier le cours des siècles !
La conversion de Clovis, obtenue par la force de conviction de son épouse saint Clotilde, qui fit de la France une Nation chrétienne en recevant le baptême le 28 décembre 498, était loin d’être acquise, l’initiative de sainte Jeanne d’Arc, par exemple, au moment où le royaume était entre les mains de l’étranger, les armées françaises vaincues et désorganisées, le souverain, Charles VII, doutant de la fidélité de la noblesse et de son ascendance royale authentique se croyant Dauphin illégitime, était normalement vouée à l’échec. La victoire de Lépante sur les armées ottomanes, le 5 octobre 1571, où se joua le destin de l’Europe, releva elle aussi d’une intervention surnaturelle. Et l’on pourrait multiplier ainsi les exemples, les uns après les autres, où, à « vue humaine », tout était irrémédiablement perdu pour la chrétienté.
Ce qu’il convient de retenir, c’est que le nombre importe peu, pour ne pas dire pas du tout à Dieu, l’action de la « Divine Providence » dans l’Histoire – principe qui est la base de la doctrine contre-révolutionnaire -, échappe aux vues humaines et aux calculs limités d’une raison bornées par des réflexions temporelles qui n’accèdent pas à la « dimension spirituelle ». Le christianisme a commencé son entrée sur la scène de l’Histoire avec une toute petite poignée d’hommes et de femmes, venus de milieux pauvres et non lettrés, mais guidés par une puissance de foi transmise par l’Esprit-Saint.
b) L’action de la « Divine Providence » dans l’Histoire
Ce qui est réellement actif et agissant à l’intérieur des siècles, c’est donc la force transcendante invisible, car toutes les industries humaines sont impuissantes face à la volonté divine. Le Fondateur du christianisme, et de la civilisation qui en est issue, n’est autre que Jésus-Christ, et comme le rappelle Joseph de Maistre, les « événements » c’est-à-dire l’état de la situation envisagée en mode humain, « ne prouvent rien », nous sommes dans les mains du destin « historial » commandé par le Ciel, nous ne sommes pas soumis aux calculs des statistiques journalistiques :
« Pour l’homme prévenu, et dont le cœur surtout a convaincu la tête, les événements ne prouvent rien; le parti étant pris irrévocablement en oui ou en non, l’observation et le raisonnement sont également inutiles. Mais vous tous, hommes de bonne foi, qui niez ou qui doutez, peut-être que cette grande époque du christianisme fixera vos irrésolutions. Depuis dix-huit siècles il règne sur une grande partie du monde, et particulièrement sur la portion la plus éclairée du globe. Cette religion ne s’arrête pas même à cette époque antique ; arrivée à son fondateur, elle se noue à un autre ordre de chose, à une religion typique qui l’a précédée. L’une ne peut être vraie sans que l’autre le soit: l’une se vante de promettre ce que l’autre se vante de tenir; en sorte que celle-ci, par un enchaînement qui est un fait visible, remonte à l’origine du monde. » (Considérations sur la France, 1797).
Joseph de Maistre rajoute, montrant comment disparaîtront les vapeurs mortifères d’un monde enténébré, et la façon dont reviendront, lorsque la « Providence » le décidera, l’harmonie, la paix et les valeurs traditionnelles :
« La magie noire qui opère en ce moment, disparaîtra comme un brouillard devant le soleil. La bonté, la clémence, la justice, toutes les vertus douces et paisibles, reparaîtraient tout à coup, et ramèneraient avec elles une certaine douceur générale dans les caractères, une certaine allégresse entièrement opposée à la sombre rigueur du pouvoir révolutionnaire. […] Le retour à l’ordre ne peut être douloureux, parce qu’il sera naturel, et parce qu’il sera favorisé par une force secrète, dont l’action est toute créatrice. On verra précisément tout le contraire de ce qu’on a vu. Au lieu de ces commotions violentes, de ces déchirements douloureux, de ces oscillations perpétuelles et désespérantes, une certaine stabilité, un repos indéfinissable, un bien-être universel, annonceront la présence de la souveraineté. Il n’y aura point de secousses, point de violence, point de supplices même, excepté ceux que la véritable Nation approuvera : le crime même et les usurpations seront traités avec une sévérité mesurée, avec une justice calme qui n’appartient qu’au pouvoir légitime. Le roi touchera les plaies de l’Etat d’une main timide et paternelle. Enfin c’est ici la grande vérité dont les Français ne sauraient trop se pénétrer : le rétablissement de la monarchie, qu’on appelle contre-révolution, ne sera point une révolution contraire, mais le contraire d’une révolution. » (Ibid.)
Conclusion
Ainsi, une chose est claire – et cette conviction fut celle de tous les auteurs contre-révolutionnaires de Joseph de Maistre à Louis de Bonald, en passant par Donoso Cortès, Blanc de Saint-Bonnet, Ernest Hello, Léon Bloy, Bernanos, etc. -, il ne saurait y avoir, alors que l’ensemble des structures anciennes se sont effondrées, d’action possible qu’exclusivement religieuse, de confiance placée uniquement dans l’intervention de la « Divine Providence« , ceci impliquant que toutes les autres préoccupations (de niveau social, économique, humain, moral, culturel, etc.), qui ne concernent pas directement le rayonnement de la Foi et le triomphe de la Croix, aussi légitimes soient-elles – et même nécessaires selon les circonstances, si elles relèvent d’impératifs vitaux immédiats – ne présentent en réalité aujourd’hui que des objectifs périphériques et subordonnés par rapport au combat essentiel qui est de nature spirituelle !
En effet, de par l’absolue suprématie du spirituel sur le temporel, le seul élément sacré véritable dont tout dépend du point de vue de l’avenir de la chrétienté, et qu’il faut défendre avec ferveur en concourant à en établir au plus vite le règne, à l’échelle du continent européen, c’est la sainte religion chrétienne.
Voilà ce que doit être notre conviction profonde : La seule politique qui soit réellement contre-révolutionnaire à présent est de nature religieuse, car il n’y a plus de solution politique aux problèmes de la société contemporaine. Il convient donc d’attendre que l’Eglise revienne à ses lois séculaires ! Que les Nations, réduites en esclavage politique, économique et sanitaire, soumises à la dictature de la volonté cybernétique, se convertissent, et que les peuples se tournent enfin vers la religion !
Dès lors, si nous sommes convaincus de ce qu’est le combat réel qui se déroule dans l’invisible devant nous, conservons la foi en sachant que seule la Tradition réédifiée par la puissance transcendante, pourra rebâtir la société chrétienne, en nous rappelant que le catholicisme romain sera l’instrument, selon Joseph de Maistre, de la résurrection de la chrétienté !
Lire :
Le libéralisme est une hérésie !
12 septembre 2019 à 12:00
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2 novembre 2019 à 00:47
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